Louis Haubourdin :

    Le Musée Noël Carlier a pu enrichir ses collections de façon conséquente grâce au travail remarquable réalisé par un Campenaire des plus fameux : Louis Haubourdin. Une partie de ses négatifs (plaques de verre de 9×12 cm) nous est parvenue par l’intermédiaire du Commandant Louis Populaire ; le reste a été retrouvé plus tardivement dans son habitation de la rue Paul-Emile Janson.

    Louis Haubourdin naquit à Stambruges le 25 mars 1881. Son père, Edmond Haubourdin, était un riche marchand de houblon; il décédera en 1897.

    A 16 ans, Louis Haubourdin va ainsi hériter d’une fortune colossale pour l’époque, le dispensant de toute activité professionnelle. Sa carte de visite porte simplement la mention « Propriétaire ».

    Cet homme intelligent et ouvert au monde extérieur ne sombre pas pour autant dans l’oisiveté, bien au contraire. Il se consacre corps et âme à l’archéologie. Il publie d’abord le résultats des travaux de son oncle Nestor puis décrit ses propres fouilles. La valeur de ses travaux est certaine : la salle qui lui est consacrée au Musée de l’Histoire à Mons l’atteste.

    Louis Haubourdin s’intéresse aussi à l’histoire de son village. Il écrit la préface de « Stambruges, un peu du passé » et s’attelle à une tâche presque monumentale : la réalisation d’un dictionnaire du patois campenaire. Cette réalisation ne sera menée à terme que 50 ans plus tard grâce à la compétence du commandant e.r. Louis Populaire.

    Cet homme savant est un grand méticuleux. Il suffit de compulser les épais volumes remplis de sa main, où abondent, par exemple, les dessins des pièces qu’il découvre dans le sous-sol campenaire. Il comprend vite l’intérêt de la photographie pour obtenir des documents précis à la hauteur de ses recherches scientifiques. Noël Carlier compte parmi ses plus proches amis et il est fort probable que c’est celui-ci qui l’initiera à la technique photographique. Mais Louis Haubourdin est aussi un autodidacte : de nombreuses publications relatives à la photographie ont été retrouvées dans ses archives.

    Louis Haubourdin utilise son appareil comme un instrument lui permettant de collecter assez facilement des témoignages aussi complets que possible des événements qui l’entourent. Il travaille de façon très méthodique. Conscient de vivre dans un monde en pleine mutation, plus ou moins amené à disparaître, son soucis d’établir un « état des lieux » est évident.  Néanmoins, il ne néglige pas l’aspect esthétique de son travail; la qualité de ses clichés en témoigne.

    Renseignements fournis par Louis Populaire (2000).

     (Crédit photo :  © Musée Noël Carlier | Bernard Degaute)

    Vous ne pouvez pas copier ou sauvegarder le contenu de cette page.

    © Musée Noël Carlier - Tous droits réservés